Le tracé des lettres tout au long de la feuille blanche a participé, depuis des années que des bobines sans le savoir tissent des fils dans ma vie, à la réflexion sur le propos du projet le Fil*.
Mallarmé "Un coup de dés jamais n'abolira le hasard" ... Alechinsky et le graphisme figuratif sur les papiers d'usages, factures - listes de courses - vieux registres... la magie et le mystère du signe.
La Galerie d'art contemporain MAM à Douala a reçu l'artiste Bili Bidjocka et le commissaire d'exposition Simon Njami pour une exposition "Le plan prend forme", temps d'art inédit dans la ville et le pays... Pour le retour d'un enfant prodige, Bili, accompagné de son "frère", ami, admirateur, complice, soutien - Simon Njami.
Le Fil* a eu la chance de se trouver là, ici, au beau milieu de ce temps suspendu, un temps dédié à l'art, subtiles références et gestes, couleurs, installations - pour l'inauguration du salon littéraire MOSS, conjoint à la Galerie d'Art MAM.
Le Fil* s'est donc déroulé en marge de l'installation et de l'inauguration de l'exposition "Le plan prend forme" de Bili Bidjocka, dans le quartier alentour, sur le thème "Empreintes et identités"... un itinéraire aux 4 lieux, des propositions d'écriture alternant Léonora Miano et Georges Didi-Huberman, et avant tout, tant de sourires et découvertes que de participants.
Le Fil* s'est tissé à Douala comme à Paris, Dakar et ailleurs : tranquillement, chacun en soi entouré des autres, dans la ville et en marchant.
Inédit jusqu'alors : ce Fil* a donné lieu à une restitution le lendemain, participant ainsi au lancement du salon littéraire MOSS et donnant la parole aux participants venus lire leurs textes exposés. Une mise en beauté graphique de ce temps de partage autour de l'expression de soi...